(RIT ou OFFICE) Théolog. manière particulière de faire l'office divin dans l'église de Milan, qu'on appelle aussi quelquefois l'église Ambrosienne. Voyez RIT, OFFICE, LITURGIE. Ce nom vient de S. Ambraise, docteur de l'Eglise et évêque de Milan dans le IVe siècle. Walafrid Strabon a prétendu que S. Ambraise était véritablement l'auteur de l'office qu'on nomme encore aujourd'hui Ambrosien, et qu'il le disposa d'une manière particulière, tant pour son église cathédrale que pour toutes les autres de son diocèse. Cependant quelques-uns pensent que l'église de Milan avait un office différent de celle de Rome, quelque temps avant ce saint prélat. En effet jusqu'au temps de Charlemagne, les églises avaient chacune leur office propre ; dans Rome même il y a eu une grande diversité d'offices ; et si l'on en croit Abailard, la seule église de Latran conservait en son entier l'ancien office Romain ; et lorsque dans la suite les papes voulurent faire adopter celui-ci à toutes les églises d'Occident, afin d'y établir une uniformité de rit, l'église de Milan se servit du nom du grand Ambraise, et de l'opinion où l'on était qu'il avait eu composé ou travaillé cet office pour être dispensé de l'abandonner ; ce qui l'a fait nommer rit Ambrosien, par opposition au rit Romain.
PRAEPOSITUS, (Histoire des Offices des empereurs du Moyen Âge) praepositus, veut dire, commis, chargé, préposé à quelque chose ; ce nom générique accompagné d'un autre qui marquait l'emploi, était donné dans les cours des empereurs d'orient et d'occident, à tous ceux qui avaient le commandement ou l'inspection de certaines personnes ou de certaines affaires. En voici des exemples.
Praepositus argenti potorii, et auri vescarii, était celui qui avait le soin de la vaisselle d'argent, ou de la vaisselle d'or des empereurs.
CLAUSE DU, (Droit canonique) c'est ainsi qu'on nomme une fameuse clause inventée par quelques canonistes pour prévenir les détours des serments, et assurer l'effet de l'excommunication.
Il est certain que la frayeur de la vengeance divine servit longtemps comme d'une barrière respectable contre l'inconstance et la perfidie des hommes. On inventa même différentes sortes d'imprécations pour fixer leur parole ; mais la foi n'est jamais plus mal gardée que quand on prend tant de mesures pour s'en assurer. Ces sortes d'usages pieux eurent le sort de la plupart des choses du monde ; on cessa de les révérer à force de s'en servir ; et les reliques les plus célèbres pour les serments perdirent insensiblement leur réputation, s'il est permis de s'exprimer ainsi, parce qu'on y avait eu trop souvent recours. Lire la suite...